Philippe de Vachot était une sorte de thaumaturge, établi à Lyon, où
il faisait profession de guèrir le maladies au moyen de passes
magnétiques ou autres pratiques du me^me ordre. Il s'était fait à Lyon
une nombreuse clientéle qui avait une fois absolue en ses pouvoirs
surnaturels, il les exerçait d'ailleurs en diverses branches,
notamment en matère de placements de fonds. La duchesse russe de
Luchtenberg et sa soeur, femme du Grand-Duc Pierre Nicolaievitch,
furent mises en rapport avec lui au cours d'un voyage en France, mais
elles le virent et il les avait fascinnèes. a leur retour à
Saint-Pétersbourg, elles en parlèrent avec enthousiasme à
l'Impératrice. l'Impératrice était alors enceinte. elle avait déjà
trois filles et elle était tourmentée par la crainte que, cette fois
encotre, elle ne mi^t pas au monde un Tsarévitch. Les Monténégrines
(c'est ainsi qu'on désignait habituellement à Saint-Pétérsbourg les
deux seoeurs qui étaient filles du roi du Monténégro) persuadèrent
l'Imperatrice que Philippe avait certainement le pouvoir de fixer à
son grè le sexe de l'enfant qu'elle portait. Philippe fut appelé
aussito^t à Saint-Pétérsbourg; il ne nia pas qu'il eu^t effectivement
un tel pouvoir, mais il déclara que son intervention n'était plus
d'une efficacité certaine lorque la grossesss était déjà commencée, il
arrivait trop tard, il ferait le possible, mais ne pouvait pas
garantir le résultat. Cette réponse était pleine de segacité, car elle
réservait du champ à Philippe dans le cas où l'Impératr de venait
fréquentement à Saint-Pétersbourg, mais il n'avait pas abandoné sa
clientèle à porter lyonnaise. L'association médicale de cette ville se
décida à porter plainte et lui fut condamné pour exercise illégal de
la médicine. C'est alors qu'il expliqua aux Monténégrines que les
médecins, jaloux de ses succès, le persécutaient et que, pour le
mettre à l'abri de leurs manoeuvres, il faudrait obtenir pour lui le
diplo^me de docteur en médicine. La duchesse de Leuchtenberg n'hésita
pas à demander à l'Empereur d'appuyer cette reque^te auprès du
Président de la République française, Loubet, et l'Empereur n'Hésita
pas davantage à le faire, persuadés tous deux qu'il dépendait du bon
vouloir de M. Loubet d'y donner satisfaction. L'Impératrice, informée
par la duchesse de l'insuccès de sa démarchei, en avisa l'Empereur. Il
pensa qu'il pourrait par lui-m^me, sans recourir au gouvernement
français, donner satisfaction au désir de l'Impératrice. Philippe
était, donc, docteur en médecine de l'armée russe. La duchesse,
trionphante, envoya ce brevet à Philippe. A la suite de la naissance
de la ernière Grand-duchesse, lìétoile de Philippe avait quelque peu
pa^li et que les démarches de l'Impératrice avaient pris une autre
direction. Philip est à Lyon en aou^t 1905, quelque peu délaissé par
les souveraines russes, Il n'avait eu ni le moyen ni la prétention de
jouer un ro^le politique en Russie, comme il advint à son célèbre
successeur Raspoutine.
Casalino Pierluigi, 6.11.205
il faisait profession de guèrir le maladies au moyen de passes
magnétiques ou autres pratiques du me^me ordre. Il s'était fait à Lyon
une nombreuse clientéle qui avait une fois absolue en ses pouvoirs
surnaturels, il les exerçait d'ailleurs en diverses branches,
notamment en matère de placements de fonds. La duchesse russe de
Luchtenberg et sa soeur, femme du Grand-Duc Pierre Nicolaievitch,
furent mises en rapport avec lui au cours d'un voyage en France, mais
elles le virent et il les avait fascinnèes. a leur retour à
Saint-Pétersbourg, elles en parlèrent avec enthousiasme à
l'Impératrice. l'Impératrice était alors enceinte. elle avait déjà
trois filles et elle était tourmentée par la crainte que, cette fois
encotre, elle ne mi^t pas au monde un Tsarévitch. Les Monténégrines
(c'est ainsi qu'on désignait habituellement à Saint-Pétérsbourg les
deux seoeurs qui étaient filles du roi du Monténégro) persuadèrent
l'Imperatrice que Philippe avait certainement le pouvoir de fixer à
son grè le sexe de l'enfant qu'elle portait. Philippe fut appelé
aussito^t à Saint-Pétérsbourg; il ne nia pas qu'il eu^t effectivement
un tel pouvoir, mais il déclara que son intervention n'était plus
d'une efficacité certaine lorque la grossesss était déjà commencée, il
arrivait trop tard, il ferait le possible, mais ne pouvait pas
garantir le résultat. Cette réponse était pleine de segacité, car elle
réservait du champ à Philippe dans le cas où l'Impératr de venait
fréquentement à Saint-Pétersbourg, mais il n'avait pas abandoné sa
clientèle à porter lyonnaise. L'association médicale de cette ville se
décida à porter plainte et lui fut condamné pour exercise illégal de
la médicine. C'est alors qu'il expliqua aux Monténégrines que les
médecins, jaloux de ses succès, le persécutaient et que, pour le
mettre à l'abri de leurs manoeuvres, il faudrait obtenir pour lui le
diplo^me de docteur en médicine. La duchesse de Leuchtenberg n'hésita
pas à demander à l'Empereur d'appuyer cette reque^te auprès du
Président de la République française, Loubet, et l'Empereur n'Hésita
pas davantage à le faire, persuadés tous deux qu'il dépendait du bon
vouloir de M. Loubet d'y donner satisfaction. L'Impératrice, informée
par la duchesse de l'insuccès de sa démarchei, en avisa l'Empereur. Il
pensa qu'il pourrait par lui-m^me, sans recourir au gouvernement
français, donner satisfaction au désir de l'Impératrice. Philippe
était, donc, docteur en médecine de l'armée russe. La duchesse,
trionphante, envoya ce brevet à Philippe. A la suite de la naissance
de la ernière Grand-duchesse, lìétoile de Philippe avait quelque peu
pa^li et que les démarches de l'Impératrice avaient pris une autre
direction. Philip est à Lyon en aou^t 1905, quelque peu délaissé par
les souveraines russes, Il n'avait eu ni le moyen ni la prétention de
jouer un ro^le politique en Russie, comme il advint à son célèbre
successeur Raspoutine.
Casalino Pierluigi, 6.11.205