Rousseau et les moeurs.

Rousseau pense, dans son "Discours sur les sciences et des arts", les
conditions effectives de l'épuration des moeurs dans les sociétés de
son temps. Elle n'aviendra qu'à la faveur de trois choses. une réforme
de la philosophie recentrée sur les dispositions du coeur, une une
rèforme des sciences, des lettres et des arts concernants au premier
chefs les acdémies et les établissements d'enseignement public, et une
rèforme enfin de l'autorité politique orientée vers le bonheur des
peuples. Le philosophe devra se livrer à l'étude de l'homme en tant
qu'e^tre doté d'un a^me et d'un corps dont le point d'union est le
coeur, hors de toute métaphysique dualiste, en accord avec le réquisit
anthropologique qui veut que a^me et corps soient, en l'homme, sinon
indissociés, formant ainsi une totalité unique et originellement
bonne. Aux acdémies, il sera mandé de rècompenser le "mèrite
littéraire" par des prix sur "des sujets propres à ranimer l'amour de
la vertu dans les coeurs des citoyens qui lui incombe en propre. Cette
conviction s'affirme fortement dans "E'mile" quand Rousseau écrit:"La
peine du misérable lui vient des choses, de la rigueur du sort qui
s'appensantit sur lui. Il n'y a point d'habitude qui lui puisse o^ter
le sentiment physique de la fatigue, de l'épuisement de la faim (...).
Quand le peuple serait aussi sensé que nous le supposons stupide, que
pourrait-il e^tre autre que ce qu'il est?. Que pourrait-il-faire autre
que ce quu'il fait?".
Casalino Pierluigi, 1.12.2015