A la faveur d'une guerre ayant pour enjeu la Libye, l'Italie a occupé
Rhodes et le Dodecannèse (fèvrier 1912). Les derniers lambeaux
européens de l'Empire turc sont désormais à la portée des Etats
balkaniques. Décidée à faire son retour dans la région, la Russie
appuie la constitution d'une Ligue balkanique associant la Serbie, la
Grèce, la Bulgarie et le Monténégro. L'espoir d'une ouverture des
Détroits obtenue auprès du gouvernement ottoman s'est effacé: le
gouvernement tsariste mise maintenant sur un partage de l'empire,
conçu avec son accord par les E'tatsbalkaniques. La Ligue balkanique
déclare la guerre à la Turquie le 18 octobre 1912. Rapidement vaincus,
les Turcs perdent la majeure partie de leurs territoires européens,
ainsi que la Crète (30 mai 1913). Immédiatement, sur les dépouilles de
l'Empire ottoman, Serbie et Bulgarie se heurtent frontalement à propos
de la Mecédoinie. Face à l'attaque bulgare, déclenchée le 26 juin
1913, Grecs, Monténégrins et Roumains font bloc avec les Serbes pour
éviter une hégémonie de Sofia dans la région et remportent une
victoire d'autent plus aisée que les Turcs les ont rejoints. La paix
de Bucarest (10 aou^t) se fait au détriment de la Bulgarie, qui ne
gagne qu'un débouche maritime en Thrace occidentale et perd la
Dobroudja méridionale. La Macédoinie est partagée entre la Grèce et la
Serbie. En juillet 1913, l'Albanie devient un E'tat indèpendant et
neutre. A l'issue des deux guerres balkanikes, l'influence des
puissances centrales est en haisse. LaSerbie qui a gagné 1,2 milion
d'habitants, apparai^t comme le grand vainqueur et l'allié privilégié
de la Russie. De ce fait, sa rivale bulgare penche toujours du co^té
austro-hongrois. Mais la Roumanie (en contentieux avec la Bulgarie) et
la Grèce (mécontente du tracé des frontières albanaises) inclinent du
co^té de la Russie et de la Triplice-Entente Quant à l'Albanie
nouvellement née, elle est l'enjeu d'une rivalité austro-italienne.
Pour sa part, l'Allemagne est désormais pre^te à soutenir l'Autriche
face aux menées slaves. Les Balkans constituent en 1913 une zone
instable, aux nationalismes exacerbés, où les grandes puissances ont
des intére^ts multiples. Les conditions sont réunies pour faire de
cette poudrière le point de départ d'une conflagration générale.
Casalino Pierluigi, Cannes, 31.10.2015
Rhodes et le Dodecannèse (fèvrier 1912). Les derniers lambeaux
européens de l'Empire turc sont désormais à la portée des Etats
balkaniques. Décidée à faire son retour dans la région, la Russie
appuie la constitution d'une Ligue balkanique associant la Serbie, la
Grèce, la Bulgarie et le Monténégro. L'espoir d'une ouverture des
Détroits obtenue auprès du gouvernement ottoman s'est effacé: le
gouvernement tsariste mise maintenant sur un partage de l'empire,
conçu avec son accord par les E'tatsbalkaniques. La Ligue balkanique
déclare la guerre à la Turquie le 18 octobre 1912. Rapidement vaincus,
les Turcs perdent la majeure partie de leurs territoires européens,
ainsi que la Crète (30 mai 1913). Immédiatement, sur les dépouilles de
l'Empire ottoman, Serbie et Bulgarie se heurtent frontalement à propos
de la Mecédoinie. Face à l'attaque bulgare, déclenchée le 26 juin
1913, Grecs, Monténégrins et Roumains font bloc avec les Serbes pour
éviter une hégémonie de Sofia dans la région et remportent une
victoire d'autent plus aisée que les Turcs les ont rejoints. La paix
de Bucarest (10 aou^t) se fait au détriment de la Bulgarie, qui ne
gagne qu'un débouche maritime en Thrace occidentale et perd la
Dobroudja méridionale. La Macédoinie est partagée entre la Grèce et la
Serbie. En juillet 1913, l'Albanie devient un E'tat indèpendant et
neutre. A l'issue des deux guerres balkanikes, l'influence des
puissances centrales est en haisse. LaSerbie qui a gagné 1,2 milion
d'habitants, apparai^t comme le grand vainqueur et l'allié privilégié
de la Russie. De ce fait, sa rivale bulgare penche toujours du co^té
austro-hongrois. Mais la Roumanie (en contentieux avec la Bulgarie) et
la Grèce (mécontente du tracé des frontières albanaises) inclinent du
co^té de la Russie et de la Triplice-Entente Quant à l'Albanie
nouvellement née, elle est l'enjeu d'une rivalité austro-italienne.
Pour sa part, l'Allemagne est désormais pre^te à soutenir l'Autriche
face aux menées slaves. Les Balkans constituent en 1913 une zone
instable, aux nationalismes exacerbés, où les grandes puissances ont
des intére^ts multiples. Les conditions sont réunies pour faire de
cette poudrière le point de départ d'une conflagration générale.
Casalino Pierluigi, Cannes, 31.10.2015