Le Neveu de Rameau est une sorte de manifeste où Diderot poursuit et
précise sa très originale réflexion sur les arts. Les rérénces le plus
nombreuses sont (ainsi que lepersonnage-titre le fait attendre) au
théa^tre, à l'opéra et en général à la musique, dont le grand Rameau
est un des plus glorieux représentants. Les encyclopédistes sont
d'abord impressionnés par ce cartésien qui a une grande ambition
thèorique et déduit le principe simple de l'harmonie d'une loi
acoustique psyco-mathématique. Diderot reconnait très to^t son ro^le
dans "le progrès de la science". Dan ses Principes d'acoustique de
1748, il définit le plaisir musical comme "la perception de rapports
simples" et analyse la me^me année dans le chapitre 13 des Bjoux
indiscrets, l'art intelligent et sensuel de Rameau qu'il oppose à
celui de Lulli. Suzanne Simonin dans La Religieuse chant un air tendre
et volupteux de Castor et Pollux, le plus grand succès de Rameau.
Raynal prétend mìme que diderot aurait aidé celui-ci à rédiger sa
Démonstration des principes d'harmonie préséntèe comme mémoire à
l'Académie des sciences en 1750. D'Alambert cède d'abord lui aussi au
charme de ce musicien-mathématicien et la place à co^té de Descartes,
Newton et Voltaire dans le Discours préliminaire de l'Encyclopédie, où
il déclare "qu'il aura toujours l'avantage d'avoir le premier rendu la
musique une science digne d'occuper les philosophes". En 1752, il
publie ses E'lements de musique théorique et pratique suivant les
principes de M. Rameau. puis les articles de Rousseau dans
l'Encyclopédie opposent une conception plus expressive et moins
intellectualiste de la musique aux ouvrages de Rameau, qui répond par
un recueil des Erreurs sur la musique dans l'Encyclopédie et une
Lettre aux philosophes en 1762. Pris au jeu de la polèmique d'autant
plus qu'il recherche l'estime des savants et des philosophes, et qu'il
surèvalue son oeuvre théorique, Rameau tombe dans une sorte de délire
pythagoricien sur la musique et les nombres. Diderot a une attitude
nuancée à propos de rameau dont il partage longtemps les vues. Cette
figure qui domine la musique français du XVIIIer, est associée à la
thématique profonde du Neveau de Rameau, et tout d'abord comme exemple
de la vicissitude des choses humaines. C'est autour du grand Rameau
que s'organise le débat et se définit l'enjeu qui importe à Diderot.
Casalino Pierluigi, 31.10.2015
précise sa très originale réflexion sur les arts. Les rérénces le plus
nombreuses sont (ainsi que lepersonnage-titre le fait attendre) au
théa^tre, à l'opéra et en général à la musique, dont le grand Rameau
est un des plus glorieux représentants. Les encyclopédistes sont
d'abord impressionnés par ce cartésien qui a une grande ambition
thèorique et déduit le principe simple de l'harmonie d'une loi
acoustique psyco-mathématique. Diderot reconnait très to^t son ro^le
dans "le progrès de la science". Dan ses Principes d'acoustique de
1748, il définit le plaisir musical comme "la perception de rapports
simples" et analyse la me^me année dans le chapitre 13 des Bjoux
indiscrets, l'art intelligent et sensuel de Rameau qu'il oppose à
celui de Lulli. Suzanne Simonin dans La Religieuse chant un air tendre
et volupteux de Castor et Pollux, le plus grand succès de Rameau.
Raynal prétend mìme que diderot aurait aidé celui-ci à rédiger sa
Démonstration des principes d'harmonie préséntèe comme mémoire à
l'Académie des sciences en 1750. D'Alambert cède d'abord lui aussi au
charme de ce musicien-mathématicien et la place à co^té de Descartes,
Newton et Voltaire dans le Discours préliminaire de l'Encyclopédie, où
il déclare "qu'il aura toujours l'avantage d'avoir le premier rendu la
musique une science digne d'occuper les philosophes". En 1752, il
publie ses E'lements de musique théorique et pratique suivant les
principes de M. Rameau. puis les articles de Rousseau dans
l'Encyclopédie opposent une conception plus expressive et moins
intellectualiste de la musique aux ouvrages de Rameau, qui répond par
un recueil des Erreurs sur la musique dans l'Encyclopédie et une
Lettre aux philosophes en 1762. Pris au jeu de la polèmique d'autant
plus qu'il recherche l'estime des savants et des philosophes, et qu'il
surèvalue son oeuvre théorique, Rameau tombe dans une sorte de délire
pythagoricien sur la musique et les nombres. Diderot a une attitude
nuancée à propos de rameau dont il partage longtemps les vues. Cette
figure qui domine la musique français du XVIIIer, est associée à la
thématique profonde du Neveau de Rameau, et tout d'abord comme exemple
de la vicissitude des choses humaines. C'est autour du grand Rameau
que s'organise le débat et se définit l'enjeu qui importe à Diderot.
Casalino Pierluigi, 31.10.2015