Les réactions des démocraties (la France) aux premières atteints à la securité collective (1931-1935)

Le ministre français des Affaires étrangeres, le conservateur Barthou,
est conscient du péril croissant que répresent l'Allemagne de Hitler.
Ne pouvant compter sur le Royaume-Uni, il cherche le rapprochement
avec l'Italie, mais surtout avec l'URSS, dans le but de d'encercler
l'Allemagne nazie. Préparant une alliance avec Moscou, il facilite
l'entrée de la Russie soviétique à la SDN (septembre 1934). Toujours à
l'Est, il s'efforce de de resserer les liens avec la Petite Entente
(Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Roumanie). Mais son assassinat en
novembre 1934 compromet irrémédiabilement ces projects.Successeur de
Barthou, Laval feint de prolonger l'oeuvre de son prédecésseur. Il
obtient en mai 1935 la signature d'un pacte franco-soviétique
d'assistence mutuelle. Mais ce pacte est une coquille vide: aucune
convention militaire ne lie les deux pays. En revanche, Laval, tout en
se montrant conciliant avec l'Allemagne, privilégie le rapprochement
avec Mussolini. Il cède à l'Italie quelques morceaux de désert en
Libye et en Somalie. Il semble alors récompensé par "le front de
Stresa": réunies en avril 1935, la France, l'Italie et l'Angleterre
condannent lr rétablissement de la circonscription par Hitler et
proclament leur attachement commun au "statu quo" européen.
L'isolement du dictateur nazi n'est pourtant que provvisoire.
Casalino Pierluigi, 30.09.2015