Da: Pierluigi Casalino
L'Esprit des lois est l'oeuvre d'une vie. Sa rédaction s'étend sur une vingtaine d'années, et son objet englobe et prolonge les ouvrages précédents. Quelle qu'en soit la perfection, le Lettres persanes (1721) et les Considérations (1734) paraissent, après coup, comme des premières versions de cette somme. D'autres écrits, moins achevés, ont concouru à préparer le traité :l'Essai sur les causes qui peuvent affecter les esprits et les caractères, le Considérations sur la richesse de l'Espagne, les Mémoires sur les mines, le projet du Traité des devoirs, auquel se rattache l'Essai touchant les lois naturelles et distinction du juste et de l'injustice. Il faut y joindre l'immense documentation dont rendent compte (incomple'tement) les notes du traite' et surtout les Pensées et le Spicile'ge, le cahier des Geographica et le Voyages. L'Esprit des lois n'est pas, à la lettre, une invention de Montesquieu. Il est lié au problème traditionnel de l'interprétation de la raison de la loi et de l'intention de la loi.
Casalino Pierluigi