LE CUBOFUTURISME.
Il ya deux duos dans l'histoire du cubisme. L'un est composé de Georges Braque et de Pablo Picasso. C'est le plus célèbre, le plus étudié, le plus exposé. L'autre réunit Albert Gleizes et Jean Metzinger, qui jouissent d'une notoriété infiniment plus réduite, mais ne sont pas moins, en 1912, les auteurs de "Du Cubisme", premier essai d'exposé synthétique sur le sujet. Au début de l'année suivante, Apollinaire publie "Les Peintres cubistes", autre ouvrage, mais d'Apollinaire, le poète Picasso. Dès ce moment, la pertinence des thèses de Gleizes et Metzinger (cubofuturistes) est en cause. En 1908, en 1909, quand Braque et Picasso prennent le risque de la déconstruction des formes, Gleizes et Metzinger balancent encore entre postimpressionisme et symbolysme. Comme "Du Cubisme" n'est ni limpide , ni semé de formules foudroyantes, il est resté au rang de curiosité pour érudits, de me^me que la peinture de ses auteurs. Néamnoins , à intervalle réguliers, leur réhabilitation est tentée. Le Musée de la Poste, boulevard de Vaugirard, Paris, présent jusqu'au le 22 septembre le centenaire du Cubofuturisme, en constituant le duo Gleizes et Metzinger. L'exposition offre une rétroprospective de ces peintres de manière didactique: avant, pendant et après le 1912. Avant, ce sont deux jeunes peintres hésitants entre des sollecitations contraires. A partir de 1911, ils commencent à traiter les formes par lignes brisée et angles qu'il s'agisse de paysages ou de figures. La mode s'en répand, appliquée de façon diverses dans les ateliers parisiens et par les membres du groupe de Pueaux, la Section d'or. Mais son principal intére^t tient à des Metzinger peu montrés, tardifs par rapport à la chronologie du cubisme puisque datant de la fin des années 1910 et des années 1920, mais d'une exécution élégante ("Améthyste et cocquillage", Metzinger, 1927).
Casalino Pierluigi, 18.06.2012